Passereaux d’hiver

Non content de délaisser un peu la macro pour la photo de paysage, je me suis également essayé à la photo d’oiseaux…il faut dire que c’était ce qui m’avait en premier lieu amené vers la photographie suite à un voyage en Australie, même si je n’ai jamais vraiment approfondi ce domaine.

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Mais bon, je m’y remet de temps en temps et je me heurte toujours aux mêmes frustrations!

Avant les explications, les photos, avec un rouge gorge et une mésange qui jouent à cache cache (l’un étant un peu plus doué que l’autre…)

cache cache 2 cache cache

Quelques autres photos en vrac

mesange 2 rouge gorge rouge gorge 2 mesange

Et 2 « ratés » que j’aime plutôt, avec des formes fantomatiques d’oiseaux en vol (rouge gorge et mésange)

en vol en vol - 2

Pour ce qui est de mes frustrations, elles sont de deux ordres:
Tout d’abord celles liées au photographe (moi-même donc, place à l’autocritique)…je suis gêné par mes réflexes liés à mes habitudes photographiques:

  • J’ai tendance à photographier en priorité d’ouverture, alors qu’avec des longues focales (et pour des sujets plus rapides), il vaut mieux avoir la main mise sur la vitesse d’obturation. Sur les photos précédentes, j’étais parfois à focale 300mm à une vitesse de 1/200s…pas très conseillé pour réussir une photo sans flou de bougé (il est conseillé d’avoir une vitesse au moins égale à « 1/longueur focale », soit ici 1/300s)
  • A force de regarder ses sujets vus d’en haut, difficile de changer de point de vue pour la composition
  • Les oiseaux sont très volatiles 🙂 Outre le jeu de mots, j’entends par là que l’approche d’un oiseau est plus difficile que celle d’une chenille…même si la pratique de la photo de libellule peut être utile pour gérer sa frustration.
  • La MAP à 300mm est très difficile à faire et je fais souvent des photos plus floues qu’en macro

Malgré tout, quand parfois j’arrive à m’approcher suffisamment prêt, avoir un bon réglage et un bon cadrage, je suis souvent déçu du résultat à cause du deuxième type de frustration…l’objectif. Je suis équipé d’un objectif pas trop mauvais, mais vite limité pour ce type de photos, le pentax 55-300mm qui a plusieurs défauts:

  • L’ouverture non constante sur tout le range et j’aimerais parfois pouvoir ouvrir un peu plus
  • Les aberrations chromatiques sont assez affreuses, de belles bandes vertes et violettes apparaissent souvent sur les photos
  • L’autofocus patine pas mal avec mon appareil
  • Même quand la mise au point est bien faite, le piqué de l’objectif n’est pas au rendez vous et la photo fait presque floue.
  • 300mm, c’est presque un peu juste…

Mais bon, quand on voit le prix de ce type d’objectifs, il va falloir patienter avant de changer, et apprendre à gérer la frustration peut être un très bon moyen d’augmenter sa créativité après tout!

33 Replies to “Passereaux d’hiver”

  1. Difficiles à saisir les petits oiseaux de nos bois et campagnes car ce sont des bouge-bouge. Mais tu as tout de même réussi à sortir de ravissantes images. Le moins que l’on puisse dire est que tu es sévère avec toi-même… mais ça compense ceux qui sont fiers comme Artaban de manière injustifiée. LOL !
    Pour info, pour les piafs je me mets toujours en priorité à la vitesse.
    Pour ta newsletter, ou du moins le mail que tu envoie pour informer d’un post ne fonctionne pas chez moi quand je le recopie et le place dans une fenêtre de recherche. Alors je vais sur ton site que j’ai mis en favori et je trouve tout naturellement tes derniers post.

    1. Merci pour ton commentaire…je ne sais as si je suis sévère avec moi, je me juge par rapport à ce que j’aimerais réussir à faire, tout dépend d’où on place la barre du coup 🙂
      Désolé pour la newsletter, je ne sais pas quoi dire, j’ai revérifié et ça marche pour moi!

  2. Nos choix résultent la plupart du temps de compromis. Je trouve que tu te débrouilles bien, tes portraits sont loin d’être désagréables à regarder.

  3. Si tu veux persister dans la photo d’oiseaux, tu vas devoir effectivement casser ta tirelire… Mais tu nous proposes déjà de belles images. Moi, j’ai un gros faible pour la 1ère photo ratée. L’oiseau flou gris me parle beaucoup. Perso je tenterais bien un petit recadrage pour supprimer une partie des branches brunes en haut à gauche et que le volatile soit moins perdu dans l’image… Qu’en penses-tu?

    1. Merci pour ta suggestion, je vais essayer le recadrage que tu proposes…c’est vrai que ça isolerait encore un peu plus le sujet.

  4. Pour ma part, et même à 600 mm (sur conseils d’excellents photographes animaliers), je suis toujours en priorité ouverture et ouverture maxi permise par le caillou alors qu’avant, je pensais justement qu’il était préférable de jouer avec le vitesse.
    Bien évidemment à pleine ouverture, cela implique un boitier qui monte haut en vitesse. Il m’arrive de monter à 1/8000°
    Ici, les photos sont un peu « High Key », mais elle ne me déplaise pas. Et puis le 300mm permet aussi de faire de la photo dans l’environnement ce qui est très sympa.
    Bonne soirée

    1. Mon problème n’est pas de gérer d’éventuelles trop hautes vitesses, mais de trop basses. Quand je suis à priorité d’ouverture, le boitier va privilégier la montée en isos par rapport à la vitesse…il va préférer mettre iso 100 et 1/50s que iso 3200 et 1/500s…du coup, avec un objectif à 300mm, on a de mauvaises surprises…j’ai la possibilité de fixer ouverture et vitesse et de laisser le boitier gérer l’expo grâce aux isos…je vais tenter ça je pense!

  5. Aah les photos d’oiseaux… pas facile en effet quand on n’a pas le gros kit qui va bien mais qui coûte un bras!
    Comme tu dis, il faut apprendre à faire avec ce qu’on a et parfois cela donne lieu à des images originales et créatives. Tout est une question de choix, de goût et de sensibilité…
    Par exemple, j’aime beaucoup les clichés flous qui donnent une sensation de mouvement avec l’envol… pour moi, ça amène une certaine poésie, une douceur, une impression…
    J’aime aussi la photo de la mésange cachée derrière une branche, je lui trouve une attitude comique 🙂

    1. Je la trouvais aussi rigolote cette mésange 🙂 Quant aux clichés flous, il s’agit finalement de mes clichés préférés de la série…comme quoi 🙂

  6. Bonsoir, Mais elles sont très bien ces photos. J’ai cliqué pour agrandir toute la série et non seulement elles sont très réussies mais en plus, elles sont remplies d’humour. Je pense au rouge gorge qui se cache derrière la feuille, au petit oiseau jaune et gris (La mésange, je crois. Pardonnez-moi, mais je n’y connais rien en zozios) qui sur l’une, se cache pile derrière au milieu d’une branche et sur une autre, où, les pattes cachées dans la neige, il donne l’impression d’être suspendu dans les airs. Vous auriez voulu les faire, vous n’auriez pas fait mieux. Et les deux photos « floues », justement, tout l’intérêt de ces ratés est là ! Retransmettre le mouvement du vol. L’ambiance hivernale est bien là et les couleurs, un peu froides sont justement restituées. Vous pouvez continuez à nous ravir. Bonne journée

    1. Merci beaucoup pour ce commentaire! Même si je me juge un peu plus sévèrement, on est globalement d’accord sur les photos intéressantes de cette série 🙂

  7. j’ai beaucoup aimé les photos réalisées en envol: pleines de poésie. Je pense qu’en recadrant un peu celle où l’oiseau est gris elle pourrait gagner encore en magie, en osant centrer justement plus sur le flou.
    Bien sûr, même le matériel changerait certaines conditions et t’offrirait un autre potentiel, mais il me semble que tu pourrais gagner beaucoup en envisageant la photo d’oiseau autrement. Il y a de bien belles choses dans ce que tu nous propose.

    1. Merci! Le changement de matériel n’étant pas à l’ordre du jour, je pense que je vais aller explorer cette voie un peu plus profondément…il y’a effectivement quelque chose à faire

  8. J’ai lu quelque part qu’en photos natures, on est toujours trop courts ! hiver obligeant, je m’essaie à la photo d’oiseaux et je réalise qu’il faut savoir se contenter de ce que l’on a ! J’aime beaucoup l’ambiance avec la neige et les couleurs de la première photo et celle du rouge gorge qui pointe le bout de son bec. J’espère que tu vas persister 🙂

    1. Oui c’est vrai qu’on est souvent trop court…là ce n’est qu’une partie de l’équation car que ce soit en macro ou dans d’autres domaines, je préfère en général les photos qui laissent de la place au sujet dans le cadre…mais une focale un peu plus longue ne serait quand même pas du luxe 🙂

  9. Sympa la partie de cache cache 😉

    effectivement comme sylolive on est souvent trop court en photo nature mais c’est ici qu’il faut savoir ruser pour approcher. Certains ont trouvé la parade avec la mangeoire mais ce n’est qu’un moyen parmi tant d’autres

    Pour le matos malheureusement … par contre il est toujours possible d’augmenter sa vitesse, ce n’est pas pour rien que je shoot en manuel, je peux ainsi choisir mes réglages en fonction du sujet.

    1. J’ai expérimenté la mangeoire, mais faute de place dans le jardin, je devais faire les photos à travers les vitres et du coup, l’objectif étant ce qu’il est, ça n’améliore pas la qualité finle du cliché!
      Pour ce qui est de se rapprocher, c’est possible avec pas mal d’espèces, mais les oiseaux, c’est relativement compliqué je trouve…en tout cas, je n’ai pas de technique d’approche probante pour l’instant

  10. Des photos pas évidentes à réaliser si on a pas la matos suffisant et le portefeuille bien garni 🙂 Tes clichés sont superbes, bravo !!!

    1. Merci…l’avantage d’avoir une focale courte c’est qu’on peut introduire l’environnement dans le cadre!

  11. Bonjour Donlope,
    Pas facile les photos d’oiseaux, ça bouge tout le temps! 😉 Ça tu le savais déjà. Tu t’en ai bien tiré quand même, j’adore les photos où les oiseaux semblent camoufler par la neige, ça nous permet de les voir dans leur environnement naturel. Changer d’objectif c’est couteux, il faut parfois faire avec comme on dit. J’ai un faible pour tes photos d’oiseaux flous, le résultat est vraiment très beau.
    Bises et à bientôt!
    Anne

    1. Merci beaucoup! C’est vrai quà moins de se rendre au mseum d’histoire naturelle, les oiseaux ont une tendance naturelle à bouger! Et heureusement, c’est tellement beau à voir voler!

  12. Bonjour,
    Voilà un article qui forcément m’intéresse beaucoup.
    La photo d’oiseaux, c’est un sujet bien « prenant » pour un photographe.
    Ce que j’aime dans cet exercice là, c’est que rien n’est jamais acquis.
    Les volatiles ne sont pas toujours là et quand on les attend.
    Ce ne sont pas des modèles très attentifs aux désirs du photographe.
    Mais quand une photo est bonne, quel plaisir.

    Mais, comme on dit au Québec, il ne faut pas « virer fou » avec ça.

    Il y a, c’est vrai, un facteur matériel (les objectifs) qui est important. Mais lorsque je vois des amateurs se balader avec des objectifs lourds comme des chevaux morts, et un trépied qui porterait un éléphant, je me dis que je laisse ça aux professionnels, ou aux amateurs qui se prennent pour des pros.

    À mon avis, la belle photo d’oiseau, ce n’est pas la photo techniquement parfaite, (celle où l’on pourrait croire que l’oiseau est empaillé..) mais celle qui montre l’animal dans son décor. C’est celle où le photographe a attendu que l’oiseau tourne la tête de façon à ce que l’oeil soit bien visible.

    Les photos que tu montres ici, sont à mon sens très bonnes. Peut-être que certaines gagneraient à être un peu recadrées.

    Je rêve de pouvoir acheter un tamron 150/600, mais en attendant, je me fais plaisir avec un vieux 70/200 et un doubleur de focale.

    Bonne journée.

    ps. la priorité diaphragme c’est ce que j’utilise tout le temps. Je prend simplement la précaution de faire un test pour voir la vitesse obtenue, et si ce n’est pas suffisant, je monte en iso.
    reps, un monopied est très utile dans ce genre de photo

  13. Je suis entièrement d’accord avec le commentaire ci-dessus et de plus j’utilise également un obj. de 70/200 avec un conv. x1.4
    L’approche des oiseaux est très délicate. Avec un peu de place, un p’tit affût devant une mangeoire devrait régler ton problème. Le tout c’est de préparer les choses à l’avance, afin que les oiseaux s’y habituent. Cela demande également de la régularité dans le nourrissage, une fois commencé, il ne faut pas s’arrêter avant le printemps !
    Photos en vrac : je les aime beaucoup 🙂

  14. Je ne suis pas spécialiste et la technique me rebute ce qui compte pour moi dans une photo comme dans une peinture ou toute autre oeuvre, c’est le ressenti, l’émotion qu’elle me procure…et devant tes clichés, je suis comblée… BRAVO et Merci
    Très bon dimanche

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